Dire que la répétition suffit en elle-même à constituer une preuve ne me semble pas très convaincant : on peut persévérer dans l'erreur, et je crains qu'en la circonstance Anatole France ait fait plutôt l'éloge de l'erreur que celle de la recherche de la vérité.
Concernant le sujet qui nous occupe, j'ai entendu dire à plusieurs reprises que la charge des élus s'était considérablement accrue du fait de la décentralisation. Êtes-vous sûr, monsieur le ministre, que cet accroissement n'est pas au moins autant imputable à la perpétuation de la centralisation ?
Par ailleurs, je ne peux m'empêcher de relier la question du cumul des mandats, qui est un sujet complexe, difficile, à ce qui différencie notre système de gouvernance de celui de nos voisins européens. J'y reviendrai tout à l'heure.
Pour conclure, il me semble que confondre dans une même argutie le présent projet de loi sur le cumul et la loi sur le mariage pour tous exige d'immenses capacités de confusion ou au moins une disposition tout à fait exceptionnelle au syncrétisme. N'ayant pas de telles capacités, il est bien évident que je n'adhère pas à ce texte et que je voterai la motion.