Ce chercheur a étudié l'activité des députés et sénateurs de 2007 à 2012. Ses critères – les interventions en séance, la participation aux missions d'information, la présence dans les délégations et les groupes d'études, ou encore les interventions en commission – en valent d'autres. Le verdict est simple : ces critères n'ont pas d'incidence réelle sur le travail des parlementaires. La qualité de leur travail est davantage liée à la façon dont ils ont été élus – au premier tour ou de façon beaucoup plus difficile – qu'à autre chose. Voilà, encore une fois, une fausse idée véhiculée par les partisans de cette réforme !
Quant aux images d'un hémicycle vide où nous ne sommes qu'une poignée à débattre, chacun sait ici – et la presse qui nous regarde le sait aussi, même si elle nous stigmatise souvent – qu'il n'y aura pas plus de monde dans l'hémicycle lors de nos futurs débats, car seuls ceux qui ont vocation à intervenir sont présents en séance à un instant donné : ils auront d'autres activités après leur intervention. Là encore, une présence massive des parlementaires en séance n'est que le fait de régimes parlementaires, dont les assemblées ne siègent d'ailleurs pas autant que nous. C'est la session unique et continue qui rend nos travées désertes ; le non-cumul n'y changera rien.