J'en ai marre ! Marre de m'entendre dire que, parce que je cumule, je ne serais pas capable de faire la part des choses entre l'intérêt national et l'intérêt local. Comme beaucoup parmi nous, en tant que député – je le suis depuis vingt-cinq ans – j'ai consacré ma vie à l'amour de mon pays. Mais j'éprouve aussi un attachement viscéral à ma ville, dont je suis maire depuis trente ans. J'ai toujours agi par idéal, pour moi le gaullisme comme pour vous ce serait le socialisme, et par amour, un amour quasi charnel de ma ville et de ma région, l'Alsace.
Comme beaucoup, je l'ai fait aussi au détriment de ma vie professionnelle : si j'étais resté chez Peugeot, où j'étais cadre auparavant, ma situation serait certainement bien meilleure qu'aujourd'hui.