Monsieur le ministre, à plusieurs reprises, vous avez laissé entendre que ces projets de loi visaient à moraliser la vie publique et à renouer le lien de confiance avec les Français. Le président Le Roux vient de le confirmer à l'instant. Comme je voudrais le croire ! J'éprouve toutefois le plus grand scepticisme à ce sujet.
Lorsqu'on interroge les Français, ils déclarent que le mandat auquel ils accordent le plus de crédit est le mandat municipal. Le fait d'être un député-maire sert, me semble-t-il, l'image du parlementaire. J'en suis même absolument convaincue. Vous prétendez penser le contraire, mais je suis persuadée que le fait d'être un député-maire crédibilise la fonction parlementaire.
Si le non-cumul était la solution à l'image dégradée des politiques, alors, monsieur le ministre, peut-être voterions-nous cette loi. Mais je vous incite à faire preuve de prudence en la matière. Depuis l'affaire Cahuzac, on voit bien qu'il y a une rupture profonde entre les Français et la classe politique. Vous avez fait voter la loi sur la transparence : avez-vous le sentiment qu'elle a restauré le lien avec la classe politique ?