Je commencerai par un mot d'encouragement. Les résultats du dernier Conseil européen, notamment en matière de lutte contre la fraude fiscale, et les perspectives du prochain, tout particulièrement en ce qui concerne l'emploi des jeunes et cette contribution franco-allemande, qui voit pour la première fois l'Allemagne rallier les positions françaises, témoignent de l'ampleur de l'oeuvre de réorientation de la politique européenne conduite par le Gouvernement depuis un an. Seule la Commission semble ignorer que le temps de l'austérité est révolu et que nous sommes entrés dans une nouvelle ère de la construction européenne.
Je vous poserai deux questions précises sur cette contribution franco-allemande, qui constitue désormais notre feuille de route. Pouvez-vous nous donner plus de précisions sur les perspectives en matière de convergence fiscale et d'intégration de la dimension sociale – je pense au salaire minimum, mais aussi aux « trous » de la directive sur le détachement des travailleurs ? Il serait en effet intéressant d'impliquer d'autres ministres que ceux des finances dans la gouvernance de la zone euro. Comment envisagez-vous de procéder ? Il me semble qu'il faut éviter des conseils distincts : mieux vaut avoir tous les ministres autour de la même table si l'on veut permettre aux ministres des affaires sociales de peser véritablement sur les décisions.