Des propos tout en nuance de notre rapporteure et de nos collègues socialistes, j'ai retenu les accusations de « casse », de « saignée », ou la caractérisation de la RGPP comme politique « purement quantitative », « aveugle », « mécanique ». J'espère que vous caractériserez de la même façon le budget de la culture, qui va être soumis à la règle, non plus du « un sur deux », mais du « deux sur trois ». On sait en effet que la fin de l'application du « un sur deux » dans l'éducation nationale sera compensée par le non-remplacement de deux fonctionnaires sur trois dans l'ensemble des autres ministères.
J'ai trouvé pour le moins curieuse, voire spécieuse, la façon dont votre rapport présente la situation. Vous y faites état de l'évolution du nombre d'enseignants dans le primaire sans indiquer l'évolution du taux d'encadrement pédagogique. Or c'est le nombre d'élèves par classe qui importe, et, de ce point de vue, il n'y pas eu de dégradation depuis dix ans.
De la même façon, vous indiquez que dans notre école primaire, ce taux se situe très largement en dessous de la moyenne de l'OCDE, en omettant de préciser que tous degrés d'enseignement confondus, notre pays se situe dans la moyenne, et qu'il est très largement au-dessus si on ne retient que le taux d'encadrement en lycée.
Enfin, vous vous fondez sur l'enquête PISA pour 2009 pour corréler la qualité du système éducatif français au nombre d'élèves par classe. Or cette enquête étudie des cohortes scolaires constituées avant 2007, et qui n'ont donc pas subi la réduction du nombre d'enseignants que vous incriminez. La corrélation que vous établissez dans votre rapport n'est donc pas vérifiée.