Intervention de Pascal Deguilhem

Réunion du 11 juillet 2012 à 10h00
Commission des affaires culturelles et de l'éducation

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaPascal Deguilhem :

Dois-je rappeler à mes collègues de l'opposition les doutes qu'ils exprimaient eux-mêmes à propos de la refonte de la formation des enseignants, notamment à l'occasion de l'examen du rapport Grosperrin ? Cette réforme était d'autant plus contestable qu'elle intervenait dans les pires conditions, après trois ans de réduction drastique du nombre des enseignants, et elle était d'ailleurs contestée par l'ensemble des personnels, les recteurs et des inspecteurs d'académie.

À l'inverse, les propositions contenues dans ce projet de loi de finances rectificative – mesures d'accompagnement des enseignants nouvellement recrutés, décharges horaires des tuteurs – vont dans le bon sens, et préludent aux mesures nécessaires d'ores et déjà annoncées. Vous avez eu le tort de faire dépendre la réforme de la formation des enseignants de mesures quantitatives : c'était le pire choix possible. En effet, des moyens suffisants sont la condition sine qua non pour que notre école puisse garantir à chaque élève la possibilité de disposer des enseignants les mieux formés.

Nous reviendrons aussi sur le prérecrutement des enseignants, afin d'assurer la mixité sociale de ce corps, si nécessaire à l'égalité républicaine.

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