Je voudrais d'abord apaiser les craintes de notre collègue quant à l'avenir de l'enseignement français à l'étranger et de la francophonie en général : c'est au contraire la prise en charge des frais de scolarité des enfants français scolarisés dans un établissement d'enseignement français à l'étranger, promesse du candidat Sarkozy en 2007, qui a mis à mal tout le système d'enseignement français à l'étranger, et nous avons fait de nombreuses propositions pour le restaurer.
En ce qui concerne l'éducation nationale, il n'y a pas photo. Les dernières années ont vu les inégalités scolaires augmenter, comme cela a été prouvé par une enquête PISA ; l'effort de financement global de l'éducation a baissé d'un point de PIB entre 2000 et 2009 ; 154 000 postes ont été supprimés dans l'éducation entre 2000 et 2011 ; selon l'OCDE, la rémunération des enseignants français a connu une dégradation relative par rapport à leurs collègues européens.
Je constate l'état de misère scolaire de ma circonscription : en cinq ans, deux écoles ont fermé, quatorze postes ont été supprimés en école primaire ; pour seize écoles primaires, elle ne compte plus que quatre maîtres G de RASED – c'est-à-dire des enseignants rééducateurs – dont trois doivent disparaître en septembre.
Nous nous réjouissons aujourd'hui que le Gouvernement envoie le signal d'une véritable volonté de redonner à l'école de la République les moyens et l'ambition que les enfants de France méritent.