Ce projet de loi de finances rectificative est excellent, d'autant qu'il s'inscrit dans un contexte budgétaire très contraint. La réorientation des moyens financiers de l'État au bénéfice de l'éducation nationale traduit une différence idéologique fondamentale entre notre projet politique et le vôtre, messieurs de l'opposition : l'école n'est pas votre priorité, comme le prouve la politique qui a été suivie ces cinq dernières années.
J'entends un collègue de l'opposition déplorer le taux d'illettrisme à l'issue de l'école primaire, mais qui a été au pouvoir ces dix dernières années ? Jugez notre programme dans dix ans.
Ce n'est pas à moi, élu d'un territoire extrêmement défavorisé où la transition démographique n'est pas terminée, que vous allez faire croire que vous avez fait un effort pour l'éducation : alors que La Réunion comptera 200 000 habitants supplémentaires d'ici à 2020, et 10 000 élèves supplémentaires par an, elle a perdu 150 postes par an au cours des quatre dernières années.
Aujourd'hui, la nouvelle majorité, le Gouvernement et le Président de la République replacent l'école au centre de leurs priorités. Laissez-nous faire notre travail.