Intervention de Michel Piron

Réunion du 25 juin 2013 à 17h45
Commission des affaires européennes

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaMichel Piron :

Je suivrai volontiers notre présidente, qui a très bien articulé son propos avec un constat et des propositions. Toutefois je ferai quelques remarques. Vous avez évoqué la révolution française mais laquelle ? Celle de 1789, révolution territoriale, c'est-à-dire de la subsidiarité, ou celle de 1793 plutôt totalitaire ? La question de la conception du grand marché doit être posée, il ne s'agit pas d'en sortir, mais de mieux définir les conditions de son exercice. C'est la question de la régulation. Nous sommes en face d'un énorme déficit politique d'une Europe manifestement sous-gouvernée mais suradministrée qui, de ce fait, manque de légitimité. Le vrai problème est celui de la légitimité. Un terme majeur qui doit constituer un fil conducteur de notre réflexion est celui de la subsidiarité. En particulier pour l'aménagement du territoire ou l'énergie. Les questions de politique économiques ne doivent pas être regardées exclusivement avec le prisme de la concurrence libre et non faussée, conduisant à examiner toutes les questions sous cet angle et non celui de la politique industrielle. Cette vision administrée de l'Europe est étriquée, elle vise à instaurer un maximum de concurrence dans l'Europe au lieu d'avoir une politique de l'Europe à l'égard du monde. Pouvons-nous faire également l'économie d'une gouvernance différente pour la zone euro et les autres pays ?

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