Permettez-moi de dire à nos collègues de l'opposition que mes propos n'avaient rien d'insultant : je me suis bornée à des constats. Je peux comprendre que vous soyez irrités par leur teneur négative, mais dois-je rappeler que l'OCDE, l'Institut Montaigne, la Cour des comptes, dans son rapport de 2010 sur la réussite scolaire, et les services du ministère eux-mêmes – lorsqu'ils avaient le droit de donner des chiffres – ont tous fait état d'une dégradation de notre système scolaire ?
Nous poursuivrons sans doute la bataille des chiffres, monsieur Reiss, mais force est de constater que nous avons encore trop de classes de maternelle à 33, 34 ou 35 élèves, et trop de classes de CP qui comptent 29, 30 ou 31 élèves – ce qui ne favorise pas la réussite. Le courage politique, nous l'aurons autant que vous, pourvu que vous nous en laissiez le temps. Il ne s'agissait cependant ce matin que de donner un avis sur le projet de loi de finances rectificative, et non d'aborder, monsieur Huet, la refondation de l'école : nous le ferons tout à l'heure avec le ministre.