Vos propos nous confortent dans l'idée que vous pouvez assumer la présidence du CCNE. Pour ma part, je retiendrai ce que vous avez dit de la réflexion éthique qui conduit à un questionnement permanent, et aussi que l'éthique évolue en fonction des connaissances.
Vous avez également rappelé que la France peut s'enorgueillir d'avoir créé le CCNE il y a trente ans. Avez-vous une vision des évolutions en termes d'éthique sur des sujets sur lesquels le Comité a eu à se prononcer depuis trente ans ? Comment la France a-t-elle évolué sur un certain nombre de sujets ?
J'aimerais aussi savoir comment cette éthique peut être partagée par l'ensemble de nos concitoyens. Vous l'avez dit, ces sujets difficiles requièrent le développement de relations entre la culture, la science et la société. Comment associer nos concitoyens à la réflexion sur l'éthique, s'agissant de sujets qui les dépassent parfois – fin de vie, mariage ouvert à tous ?
Vous avez déploré l'absence de représentants du monde de l'économie au CCNE. Entendez-vous y remédier ? Je suis pour ma part convaincu que le monde de l'économie et le monde du travail doivent être pleinement associés à cette réflexion.
Je rejoins enfin mon collègue Jean Leonetti : l'éthique n'est pas politique en tant que telle ; elle dépasse justement les convictions personnelles. Partagez-vous cette vision en ce qui concerne l'approche religieuse ou culturelle, qui est sans doute plus intime, et peut influencer l'éthique que nous avons les uns et les autres ?