Ce n'est certes pas une surprise que la nouvelle majorité s'attelle dès la rentrée 2012 à mettre en oeuvre ce pour quoi elle a été élue.
Deux arguments justifient ce collectif budgétaire déposé en urgence. Il s'agit d'abord de la priorité donnée à l'école primaire, clé de voûte de notre système éducatif pour reprendre les termes de notre collègue Reiss. Or tous les observateurs, y compris l'Institut Montaigne – qui ne passe pas pour gauchiste – le disent : c'est dans le primaire que le taux d'encadrement est aujourd'hui le plus faible. C'est pourtant dans le primaire et à la maternelle que tout se joue, et c'est pourquoi il est nécessaire de « mettre le paquet » sur le primaire avec ces 1 000 postes.
S'agissant des enseignants, il est vrai que les débuts de carrière ont été revalorisés. Mais le manque d'attractivité dramatique du métier d'enseignant, que nous constatons à travers l'assèchement du nombre des candidats aux concours, est en grande partie dû à la difficulté du métier, qui trouve elle-même son origine dans la suppression – dans les faits – de toute formation professionnelle des enseignants. Il faudra donc y revenir.
Certes, et nous le savons, tout n'est pas question de moyens. C'est pour cela qu'est lancée une grande concertation sur la refondation de l'école, dont le ministre nous parlera tout à l'heure. Mais avant de refonder, il fallait réparer : tel est l'objet de ce collectif. Voilà pourquoi je souhaite qu'il soit adopté et que nous repoussions ces amendements.