J'y viens.
Nous avons eu un grand débat, avec le président Claeys – invisible dans ce débat – et Jean Leonetti, et initialement, c'est vrai, j'étais partisan d'une interdiction systématique de la recherche sur l'embryon. Mais il y a ce qu'on appelle l'éthique de conviction et l'éthique de responsabilité. L'éthique de conviction m'incitait à interdire toute forme de recherche sur l'embryon. L'éthique de responsabilité m'a convaincu que la formule prônée par Jean Leonetti était la bonne : la règle, c'est l'interdiction, mais il peut y avoir des exceptions. Cette possibilité a d'ailleurs été assez large, puisqu'il a été fait droit à 176 demandes d'autorisation de recherche sur un total de 192.
Nous sommes donc parvenus à un compromis. Qu'au moins on s'y tienne ! La formule inscrite dans le droit en vigueur, avant que vous ne le transformiez, est en effet une formule de compromis, qui a exigé que les uns et les autres évoluent.