Comment peut-on justifier la cohérence d'un raisonnement qui consiste à interdire – je ne parle pas de métaphysique ou de philosophie – de toucher à l'intégrité d'un embryon qui, pourtant, est destiné à la destruction ? Il y a quand même des limites à l'absurdité !
Le couple peut décider de donner à la recherche les embryons surnuméraires ne faisant pas l'objet d'un projet parental ; dans le cas contraire, ces embryons sont destinés à la destruction. Comment dans ces conditions peut-on dire que la recherche porterait atteinte à la dignité d'un embryon qui, sinon, est voué à être détruit ?
Je ne suis pas la seule à poser cette question : tous les experts la posent, y compris ceux de la Commission européenne. On voit bien que le raisonnement à l'oeuvre est absurde, et il n'est pas nécessaire de faire appel à la métaphysique et à la philosophie si l'on n'est pas capable de trouver un argument qui tienne debout. On est dans l'absurde : revenons à des considérations pratiques !