Le climat actuel est assez surprenant : vous avez voulu en effet, madame la ministre, escamoter le débat. On le voit bien : notre collègue Jean Leonetti vous a interrogée ce matin, et vous refusez toujours de lui répondre. Surtout, vous essayez de tourner en ridicule cette question, qui est pourtant importante !
On se rend compte, à vous écouter, que ce qui est extrêmement difficile pour vous, c'est d'accepter l'existence d'un point de vue différent. Or, si aujourd'hui nous avançons un certain nombre d'arguments, c'est aussi parce que nous sommes attachés au respect du corps humain. Je vous invite par exemple à relire le code civil, tout simplement. Que dit son article 16 ? « La loi assure la primauté de la personne, interdit toute atteinte à la dignité de celle-ci et garantit le respect de l'être humain dès le commencement de sa vie. » On peut ne pas être d'accord sur le sens que l'on donne aux mots : « commencement de la vie ».