Intervention de Nicolas Dhuicq

Séance en hémicycle du 11 juillet 2013 à 15h00
Recherche sur l'embryon et les cellules souches embryonnaires — Article unique, amendements 59 128 191

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaNicolas Dhuicq :

Et si l'opposition, madame la ministre, avait raison ? Nous venons d'entendre que la France dispose de quasiment toute la population de la ville de Reims en nombre d'embryons dont nous ne connaissons pas aujourd'hui la destination ni l'état de conservation pour les années à venir. Vous renversez les choses : il aurait été plus intelligent de commencer par travailler ensemble sur le sort de ces embryons afin de trouver une solution, car je ne pense pas que, dans les décennies à venir, nous pourrons continuer d'en conserver de plus en plus dans l'azote liquide.

Vos procédés sont particuliers, quand on sait comment les comités de rédaction sélectionnent les articles des revues scientifiques. Il y a eu d'excellents articles qui étaient des faux, et d'excellentes émissions de radios nationales ont montré comment les revues scientifiques étaient plutôt conservatrices. Si les conférences de consensus avaient existé et avaient été écoutées à l'époque, nous ne pourrions prendre le train, car au-delà de 110 kilomètres-heure nous serions tous morts, la terre serait plate, et ainsi de suite.

Et si ce que vous défendez aujourd'hui n'était que le dernier conservatisme ? Et si c'était nous qui étions en avance sur notre temps, à savoir que la modernité serait de considérer qu'il y a des invariants à travers les siècles, que des questions se posent à l'homme depuis des millénaires et que ces questions sont les mêmes, que vous le vouliez ou non ?

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