Vous proposez de poser une double condition : que la recherche réponde à un impératif thérapeutique absolu ; qu'aucune solution alternative n'existe.
Sur le premier point, la recherche se distingue par le caractère souvent inattendu des applications auxquelles elle donnera lieu. Il est possible que des recherches sur les cellules souches d'origine embryonnaire, qui n'auraient pas aujourd'hui d'application thérapeutique prévisible, aboutissent à bouleverser les connaissances et conduisent à des progrès thérapeutiques totalement imprévus.
Quant à l'urgence des recherches en question, je ne vois pas à quoi vous faites référence car, si la recherche ne s'inscrit que dans le long terme, il y a toujours, selon moi, urgence à chercher. Y a-t-il urgence à chercher à guérir les maladies cardiaques ? À chercher un traitement pour la maladie d'Alzheimer ? Pour la dégénérescence maculaire liée à l'âge ? Pour les maladies neurologiques dégénératives ? Oui, je le crois.