Intervention de Jean-Frédéric Poisson

Séance en hémicycle du 11 juillet 2013 à 15h00
Recherche sur l'embryon et les cellules souches embryonnaires — Article unique, amendements 47 210 263

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJean-Frédéric Poisson :

Cet amendement est analogue à celui que j'ai défendu il y a quelques instants, tout en étant un peu moins restrictif – chacun aura compris que nous présentons maintenant des amendements de repli par rapport aux amendements dont nous avons débattu au début de la discussion.

Je veux joindre ma voix à celle de mes collègues. Effectivement, chacun convient que, d'un strict point de vue scientifique, les chercheurs n'ont pas de préférence pour telle ou telle méthode. Mais, nonobstant le travail des comités d'éthique qui, aussi respectables qu'ils soient, n'ont pas vocation à décider, mais simplement à réfléchir, à élaborer des protocoles et à les mettre en oeuvre, où la décision politique, par la loi, qui irrigue la réflexion sur le plan éthique – voire moral, disons-le –, est-elle prise, si ce n'est ici ? Il est dommage de voir le Parlement renoncer, dans le système de valeurs qui est le sien – et qui devrait être celui de chacun de nous –, à mettre des bornes, à canaliser ou à orienter les différentes recherches, et à affirmer qu'elles n'ont pas forcément toutes la même valeur sur le plan éthique. J'insiste sur le fait que c'est ici, dans cette maison, que se définit une partie de la hiérarchie des valeurs de notre société.

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