Monsieur Accoyer, nous ne défaisons pas ce qui a été fait : nous réparons deux fautes lourdes, l'une affectant les chômeurs, l'autre, les classes moyennes et populaires. Nous sommes le seul pays au monde, au cours de la crise la plus grave que l'on ait connue depuis 1929, à avoir préféré subventionner le chômage plutôt que l'emploi.
La TVA sociale est une erreur à l'encontre des classes moyennes et populaires car elle les frappe deux fois plus que les classes supérieures. Voilà pourquoi nous refusons cette TVA non pas sociale mais antisociale et qui n'améliore en rien notre compétitivité. Cette dernière se gagne en effet au sein des entreprises, en construisant un réseau de PME de taille intermédiaire qui n'existe pas en France. Il reviendra à la Banque publique d'investissement de financer ce réseau.
Je serai très heureux de voter ce collectif qui réparera ces deux erreurs majeures qui ont fait passer le taux de chômage de 7 % à 10 % en France alors qu'il a été réduit en Allemagne.