Sur la question du sport professionnel et de ses rapports avec le sport amateur, je partage le diagnostic et les préconisations du rapport d'information, même si nous pouvons débattre des modalités de leur mise en oeuvre, ainsi que votre analyse de la situation, madame la ministre, qu'il s'agisse de votre ministère, des opérateurs ou des acteurs du sport. Si on y ajoute notre propre rapport d'information sur le fair-play financier européen, qui aborde cette question, ainsi que les travaux de la Cour des comptes, on voit que le sujet est aujourd'hui abondamment documenté.
Cette question continue pourtant à susciter la suspicion, alors même qu'il s'agit de trouver une issue à la crise qui frappe notre modèle de sport professionnel. Pour nous, la solution passe par l'affirmation du rôle régulateur de l'État, même s'il doit s'adapter aux mutations que connaît le secteur sportif – émergence de nouveaux types de pratiques, telles que les paris sportifs, problèmes de dopage, professionnalisation et internationalisation de certaines disciplines. L'État doit conserver ses prérogatives de pilote et de stratège.
Il y a aujourd'hui des décisions qui s'imposent dans ce domaine des solidarités entre le sport professionnel et le sport amateur. Ainsi il est impératif de conforter dès 2013 les ressources du CNDS si nous voulons pouvoir mener une politique ambitieuse de sport pour tous, qui doit être l'objectif central de l'action publique. L'État doit être le moteur de cette action publique rénovée en faveur de tous les sports.