Le Conseil européen de décembre 2012 a appelé l'Union européenne à assumer de plus grandes responsabilités en matière de maintien de la paix et de la sécurité internationales. La Lituanie a dit vouloir s'impliquer fortement dans la politique de sécurité et de défense commune et l'a démontré. Ainsi, une équipe lituanienne de protection embarquée participera, en août prochain, à l'opération anti-piraterie de l'Union européenne au large des côtes somaliennes, deux instructeurs militaires lituaniens participent depuis mars à la mission européenne de formation de l'armée malienne et quelque 120 soldats lituaniens sont en alerte dans le cadre du groupement tactique de l'Union européenne. D'autre part, la Lituanie et les deux autres pays baltes ont signé un accord portant sur l'achat de munitions dans le cadre de l'Agence européenne de défense. La France, qui souhaite relancer l'Europe de la défense, se félicite que la présidence lituanienne organise deux séminaires à ce sujet. Le premier aura lieu le 12 juillet à Paris et portera sur la gestion de crise, l'industrie européenne de la défense et le développement des capacités. Le second se tiendra en octobre à Londres et portera sur l'avenir de la force de réaction rapide – les battlegroups. Comment s'explique l'intérêt soutenu de la Lituanie pour la politique de sécurité et de défense commune ? Pourriez-vous nous dire un mot de vos relations avec la Russie et la Biélorussie dans le domaine militaire ?
Dans un tout autre domaine, vous avez expliqué, en mentionnant le droit au mariage pour tous, qu'il fallait avancer avec une sage lenteur. Je pense pour ma part que nous ne sommes pas assez fermes à l'égard de la Russie et de l'Ukraine sur le respect des droits des minorités sexuelles, en butte à une répression trop souvent mortelle.