Il me semble qu'un malentendu persiste entre M. Frank Riester et le rapporteur.
Nous estimons que le « petit » projet de loi qui nous est proposé ne permettra pas d'assurer efficacement l'indépendance de l'audiovisuel public qui passe plus, à notre sens, par la pérennité du financement que par les nominations. Nous voyons plus loin que votre opération de « détricotage » de la loi de 2009 : nous voulons servir l'audiovisuel public. Pour y parvenir, nous avons besoin de sérénité. Croyez-vous changer vraiment la donne en transférant le pouvoir de nomination du Président de la République au président du CSA, nommé par le même Président de la République ?
M. Franck Riester a imaginé un dispositif différent de celui qui est proposé ; rien d'étonnant à cela ! L'hypothèse qu'il retient avait été étudiée par la « commission Copé » au sein de laquelle, monsieur le président Bloche, nous avions ensemble – du moins durant un certain temps – cherché des solutions.
Madame la ministre, l'objectif du texte que vous nous proposez est relativement restreint ; nous aurions souhaité que ce projet de loi porte une bien plus grande ambition en termes de réflexion et d'action.