Monsieur le président, le ton patelin avec lequel vous avez présenté votre amendement cache une manoeuvre : le président de France Télévisions ne plaît pas dans vos rangs – non que vous remettiez en cause son degré de compétence, mais parce qu'il a été nommé par le précédent gouvernement. Cette démarche n'est guère compatible avec le grand intérêt que vous avez manifesté jusqu'à présent pour l'audiovisuel public et pour celles et ceux qui le dirigent.
Je me réjouis d'observer que – par souci de neutralité, je suppose – le rapporteur n'a pas cosigné cet amendement, ce qui témoigne de certaines réserves à l'égard d'une proposition attentatoire au travail réalisé par les présidents de France Télévisions et de Radio France et par l'ensemble des personnels. En voulant ainsi mettre un terme à un mandat engagé et parfaitement rempli, vous alimentez vous-même un climat de suspicion. Nous tenons à vous exprimer notre étonnement de vous voir adopter cette démarche.