Vous avez parlé à juste titre, monsieur le ministre, de « répression féroce » en Syrie. Les dénonciations des violations des droits de l'homme se concentrent sur le régime de Bachar Al Assad. Mais celui-ci est-il l'homme seul que l'on décrit ? Ne bénéficie-t-il pas du soutien de l'appareil militaire et d'une fraction importante de la population ? Je souhaiterais également vous interroger sur ce qu'on appelle globalement l'opposition syrienne. Cette globalisation n'est-elle pas trompeuse ? Que représente exactement chacun des mouvements qui la composent ? Quelle place y tiennent des forces plus ou moins tentées par l'aventure terroriste ? Lors de la dernière session du Conseil de l'Europe, la présidence arménienne du comité des ministres a exprimé, par la voix de M. Nalbandian, une position plus nuancée que celle de la France actuellement. Le Patriarche latin de Jérusalem a lui aussi une approche différente.
Enfin, monsieur le ministre, avez-vous des nouvelles du sort de deux évêques syriens, Monseigneur Paul Yazigui et Monseigneur Yohanna Ibrahim, dont on est sans nouvelles depuis deux mois ?