Bien qu'atlantiste et tenant les États-Unis pour un pays ami, je suis mal à l'aise face à l'affaire Snowden. Un espion israélien, Jonathan Pollard, purge depuis vingt-huit ans une peine de prison aux États-Unis pour espionnage au profit d'Israël, pays pourtant ami des États-Unis. Bien que quatre premiers ministres israéliens aient sollicité sa grâce, celle-ci a toujours été refusée. Comment pourrait-il y avoir deux poids deux mesures ? Les États-Unis ont bel et bien espionné des pays amis en Europe.
Je tiens à vous féliciter, monsieur le ministre, ainsi que le Président de la République, mais aussi vos prédécesseurs, de ce que la France soit en pointe en Europe pour s'opposer à ce que l'Iran devienne une puissance nucléaire. Mais le compte à rebours a commencé. Les deux spécialistes de l'Iran que nous recevions la semaine dernière nous ont dit que l'élection de M. Rohani ne devait pas leurrer et que le pays souhaitait toujours se doter de l'arme nucléaire. Israël a déclaré qu'il ne pourrait l'accepter à aucun prix et que l'option militaire ne pouvait donc être exclue, ce qui serait la pire des solutions. La méthode de la carotte et du bâton, sur laquelle on a misé, à l'évidence ne marche pas. Ferez-vous clairement savoir aux Iraniens que s'ils poursuivent leur programme d'enrichissement de l'uranium, comme c'est le cas aujourd'hui, la France et ses alliés prendront leurs responsabilités pour empêcher par tous les moyens la nucléarisation du pays ?
Ma dernière question concerne un incident qui s'est produit à Jérusalem. Lors des récentes élections, l'ensemble de nos compatriotes habitant la ville ont très mal perçu de recevoir leur convocation dans une enveloppe où, sur l'adresse, le consulat français avait barré la mention « Israël ». Quelle que soit la position de la France sur le statut futur de Jérusalem, qui fera l'objet de négociations entre Israéliens et Palestiniens, ce geste était pour le moins inamical de la part de notre consulat. Pouvez-vous garantir que cela ne se reproduira plus ? Je tiens à votre disposition des photocopies d'enveloppes où cette mention a été barrée.