Mon propos concerne les soins prodigués aux personnes âgées. Votre rapport fait état d'une forte propension de personnes de soixante-quinze ans et plus à prendre des psychotropes alors qu'elles ne sont pas atteintes de pathologies psychiatriques. Un tiers d'entre elles aurait recours aux anxiolytiques, aux antidépresseurs et aux hypnotiques. Comment l'expliquer ? La Caisse nationale a mené des campagnes de sensibilisation des professionnels afin de réduire les prescriptions. Le nombre de personnes âgées sous benzodiazépine a diminué mais leur usage prolongé se développe alors qu'il est pourtant déconseillé par la Haute Autorité de santé et responsable de fréquents accidents iatrogènes dans cette catégorie de la population. La consommation de psychotropes est souvent présentée comme une spécialité française. L'interdiction ou le déremboursement de certaines molécules, le renforcement du contrôle des prescriptions, les campagnes d'information ciblées vers les publics âgés pourraient protéger nos aînés et réduire les dépenses de sécurité sociale. Quelles mesures préconisez-vous parmi celles-ci pour mieux encadrer leur utilisation ? Le rapport s'interroge sur la pertinence de certains actes ou d'interventions, tels que le dépistage du cancer de la prostate après soixante-quinze ans ou celui de la thyroïde, qui seraient « contre-productifs ». Quelle solution préconisez-vous ? Quand pourrez-vous fournir les résultats des études conduites sur les écarts de tarifs observés entre les EHPAD et sur la comparaison entre les coûts de prise en charge à domicile et celui d'un placement en EHPAD ?