Sur l'expérimentation en sortie de maternité, la durée de séjour a baissé de 8 %, alors que la France a une durée de séjour en maternité décalée par rapport au reste des pays de l'OCDE, mais il nous semble qu'il vaut mieux éviter de subir une baisse de la durée de séjour sans accompagnement à domicile et plutôt accompagner intelligemment la baisse de la durée de séjour, sachant que la satisfaction est en fait très élevée. Le patient préfère en effet être accompagné à domicile que ne pas l'être. L'organisation de l'aval de l'hôpital n'est pas une idée nouvelle mais sa mise en oeuvre est nécessaire pour accompagner la réduction de la durée moyenne des séjours qui résulte elle-même de l'évolution des techniques mises en oeuvre par les établissements de santé. Il s'agit donc à la fois d'un facteur et d'un accélérateur d'économies. En revanche, nous devons attacher de l'importance à la façon dont ces économies sont réalisées en adaptant en parallèle l'offre de soins : c'est tout l'enjeu de la mise en place d'une politique de gestion active de l'offre de soins adaptée au patient, permettant de réduire ce qui doit l'être et d'investir là où c'est nécessaire. Cette gestion active doit reposer sur une vision pluriannuelle s'inscrivant dans une négociation dans le temps avec les professionnels de santé. Elle permettra ainsi d'enclencher un cercle vertueux d'optimisation du système de santé.