Intervention de François Brottes

Réunion du 25 juillet 2013 à 15h00
Commission des affaires économiques

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaFrançois Brottes, président :

Les régions montagneuses sont régies par la loi montagne, dont le premier objectif est de protéger l'agriculture, et par l'obligation de construire en continuité, lorsque c'est possible. On peut en rester là si l'on considère que les villages de montagne ont vocation à devenir des dortoirs pour gentlemen-farmers capables de vivre avec plusieurs 4 x 4, en se passant de services de proximité.

D'autres pensent que ces villages ne doivent pas être des écomusées et que les générations et les niveaux sociaux, les locataires et les propriétaires peuvent s'y mélanger de manière harmonieuse. Compte tenu de la forte contrainte qui pèse sur la constructibilité en zone de montagne, due à la nécessité de protéger le paysage et l'agriculture, pourquoi ne pas dédier à l'urbanisation les terrains sans vocation agricole, victimes d'une extension de la forêt, voire des taillis ? On pourrait ainsi exploiter des hameaux de cinq à dix maisons, au lieu de chercher à récupérer les derniers terrains plats qui entourent les villages. La mesure, qui ne pénaliserait ni l'agriculture ni la sylviculture, permettrait de renouveler l'habitat et de mélanger les générations.

Des personnalités très attachées à l'environnement et au patrimoine, notamment au sein de la commission des sites, ne jugent pas la proposition farfelue, à condition que la loi ouvre la possibilité d'une réflexion concertée, compatible avec les SCoT et les PLUi. Tel est l'objectif de l'amendement, dont la rédaction peut sûrement être améliorée.

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