Je souhaite vous faire part, monsieur le ministre, au nom des députés socialistes, de notre totale confiance. Vos propos attestent que vous considérez la sécurité comme indispensable à l'exercice des libertés, ce qui est bien.
La crise économique, le « décrochage » social, l'échec scolaire concourent à un accroissement des comportements déviants, de la transgression de la règle à la délinquance, voire à la criminalité organisée. La quête de l'argent entraîne des violences et des trafics – de véhicules, de drogues, de denrées alimentaires, mais aussi de métaux tels que le cuivre ou l'or, sans parler de la prostitution ou des délits commis à l'aide d'Internet. Autant de poisons qu'il est difficile d'éliminer avec l'économie parallèle et souterraine qui se nourrit de ces fléaux. Jamais depuis longtemps la situation n'a été aussi préoccupante sur l'ensemble du territoire.
Le code pénal ne constitue pas la réponse : les délinquants ne pensent pas à la sanction lorsqu'ils agissent. En revanche, des enquêtes efficaces – donc discrètes – et des investigations menées sous autorité judiciaire par la police judiciaire, par la police scientifique et par les services de renseignement – et pouvant donner lieu au besoin à la confiscation de biens – sont utiles. Des moyens supplémentaires pourraient être prévus à cet effet pour mettre un terme à cette criminalité organisée, qui est un drame pour notre société.