Monsieur le président, mesdames et messieurs les députés, je vais essayer de faire le tri dans les propos de M. Kert, pour m’y retrouver dans la multiplicité des métaphores et des références historiques qu’il a convoquées. Vous avez parlé, monsieur le député, de 1793 ; je préfère pour ma part faire référence à 1789, à la Révolution française, et à la Déclaration des droits de l’homme et du citoyen. Son article 11 proclame que « la libre communication des pensées et des opinions est un des droits les plus précieux de l’Homme ». Avec l’évolution des technologies, et depuis la grande loi de 1982, c’est en matière d’audiovisuel, et notamment d’audiovisuel public, que nous devons asseoir, par la loi, des garanties d’indépendance.
Quelle que soit la qualité des personnes, en effet, une suspicion entache leur nomination ; d’ailleurs, certains dirigeants aujourd’hui en poste s’en plaignent. Ils disent qu’ils voudraient passer par ce que l’on pourrait appeler, en quelque sorte, l’ordalie de la légitimation par le CSA, pour être lavés de la suspicion qui pèse sur leurs épaules depuis quatre ans, depuis 2009.