Ma question s’adresse à M. le Premier ministre.
Invité sur M6 dimanche dernier, le Président de la République a dressé les grandes lignes de la future réforme des retraites.
Ce qui importe aujourd’hui, c’est de savoir que ce que le Gouvernement attend des Français : quel effort supplémentaire, quel effort collectif supplémentaire – car comment pourrait–il en être autrement ? – compte-t-il leur demander ? À cet égard, le groupe UDI souhaite que cet effort soit juste, et donc universel. Car nous avons bien entendu, de la bouche du Président de la République, que tout le monde fera le même effort.
Augmenter la durée de cotisation pour suivre l’évolution de l’espérance de vie participe de cette logique. C’est ce qui nous a été annoncé, avec une nuance de taille, cependant : sa mise en oeuvre n’interviendrait pas avant 2025…
Mais ce qui nous semble plus préoccupant, c’est qu’on annonce un effort équitable, sans qu’il soit question de convergence supplémentaire entre régimes publics et privés, sans qu’on envisage de nouvelles évolutions des régimes spéciaux.
Que penser, dès lors, de cette annonce, contradictoire au moins par omission ? Car où serait la justice sans l’universalité ?
Oui, l’UDI estime que la réforme des retraites doit reposer sur deux leviers : pour être justes, nous devrons rapprocher les régimes publics et privés ; pour être efficaces, nous devrons cotiser plus longtemps. Agirez-vous donc, monsieur le Premier ministre, sur ces deux leviers ou prendrez-vous le risque en ne retenant que la durée de cotisation, de renoncer à la justice en ne retenant que l’efficacité ?