Ma question s’adresse à deux ministres, la ministre de la jeunesse, et celle du logement. Je ne doute pas que la plus inspirée me répondra.
Elle concerne le logement des jeunes, ces jeunes qui ne croient déjà plus dans l’autoproclamé « Président de la jeunesse de France ». Allocation d’autonomie, revalorisation des bourses, chèque santé : les jeunes ne voient toujours rien venir et réalisent aujourd’hui à quel point ils ont été trompés.
Juin, le mois du bac : le parcours du combattant commence pour les futurs étudiants et apprentis qui cherchent à se loger. Le taux d’effort des jeunes avoisine, voire dépasse, les 50 % à Paris, et s’en approche dans les villes universitaires.
Le matraquage fiscal infligé aux classes moyennes, que dénonce l’UMP, l’abaissement du plafond du quotient familial et la suppression de la réduction d’impôt pour frais de scolarité fragilisent encore un peu plus la solvabilité de ces jeunes et de leurs familles. Sans compter que le parc immobilier répond mal à leurs besoins : ils recherchent des petits logements, donc chers au mètre carré ; ils sont mobiles, tout particulièrement les apprentis, confrontés à la contrainte du double logement, et les étudiants en période de stage.