Intervention de Patrice Carvalho

Séance en hémicycle du 3 octobre 2012 à 15h00
Questions au gouvernement — Fusion des hôpitaux de proximité

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaPatrice Carvalho :

Madame la ministre de la santé, de nombreux hôpitaux de proximité ont disparu sous l'ère Sarkozy, et des établissements ont été contraints de fusionner, au nom de la qualité des soins, de la sécurité sanitaire et de la recherche des équilibres financiers. En réalité, l'hôpital public, soumis à la purge libérale, a été mis à mal.

En juillet dernier, un rapport de l'inspection générale des affaires sociales relevait que ces méthodes étaient, en définitive, source de surcoûts et de dysfonctionnements. Pourtant, aujourd'hui, le processus engagé se poursuit, comme si de rien n'était. Le projet de fusion de l'hôpital de Noyon avec celui de Compiègne, situés dans ma circonscription, en est un exemple. Le scénario est toujours le même : on ferme d'abord la maternité, puis la chirurgie, enfin l'hôpital est fermé la nuit et le week-end. Actuellement, l'Agence régionale de la santé accélère le mouvement pour aboutir à la fusion le 1er janvier prochain. Des exemples similaires sont nombreux à l'échelle du pays.

Madame la ministre, il est temps de rompre avec cette logique qui tend à constituer de grandes structures hospitalières au détriment des établissements de proximité et à appliquer à l'hôpital public des méthodes et des critères de gestion mis en oeuvre dans les entreprises privées. Le plus urgent est de décider d'un moratoire sur toutes les opérations de fusion et de fermeture en cours et de revenir aux principes du service public et de l'accès aux soins pour tous.

Madame la ministre, êtes-vous prête à prendre cette décision et à faire ainsi en sorte qu'à l'hôpital public, le changement, ce soit maintenant ? (Applaudissements sur les bancs du groupe GDR.)

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