Il est triste que même le geste historique de Wolfgang Schäuble proposant un référendum n'ait reçu aucune réponse en France.
Permettez-moi de vous livrer modestement quelques pistes de réflexion :
Renforcer à très court terme le gouvernement économique de la zone euro ; doter le futur président de l'Eurogroupe de réels pouvoirs, de vrais moyens pour pouvoir suivre les décisions prises par les chefs d'État et faire en sorte qu'elles entrent en vigueur le plus rapidement possible ; donner à la Banque centrale européenne les pouvoirs les plus étendus pour aller vers un contrôle précis de l'ensemble des banques avec une véritable union fédérale bancaire.
Au-delà de la zone euro, il faut courageusement poser le problème de la gouvernance de l'Union européenne. Là, je me limiterai à deux questions majeures qui n'ont jusqu'à présent pas été évoquées dans le débat.
La première est celle des moyens budgétaires de l'Europe. Je sais que c'est une question difficile pour tout gouvernement et qu'il est plus facile de l'évoquer lorsque l'on est dans l'opposition. C'est vrai. Mais on ne peut pas sérieusement parler d'un levier budgétaire pour la croissance en Europe – et c'est une idée dont j'ai cru comprendre qu'elle était chère au coeur du Président de la République, du Premier ministre, du ministre des affaires étrangères ainsi que du ministre des affaires européennes – sans aller vers un levier fiscal, sans donner à l'Union européenne des ressources propres.