Une métropole mondiale peut-elle s’en passer ? Cela me paraît curieux. M. Le Guen disait tout à l’heure que l’on va trop vite et trop fort. Non, on va surtout dans la mauvaise direction, et c’est cela qui est condamnable. Il est même assez surprenant qu’un certain nombre de vos camarades de la majorité considèrent qu’il n’est pas possible que nous soyons en désaccord. C’est ce que j’ai entendu tout à l’heure, lorsqu’on nous a dit que nous n’avions pas cherché de compromis. On a tout de même encore le droit d’être en désaccord avec un projet de loi, y compris s’agissant de Paris métropole.
Il y a eu, malgré plusieurs divergences, un accord général sur la nécessité d’avoir une métropole – je m’adresse ici à M. Le Bouillonnec – qui puisse s’appuyer sur les intercommunalités existantes pour pouvoir être polycentrée. Or, vous réalisez exactement l’inverse, en instituant un système monocentré, en supprimant toutes les structures existantes qui autorisaient ce polycentrisme. Tel est le choix politique que vous avez fait.
En conclusion, je voudrais que le débat, ce soir et demain, madame la présidente, ne se limite pas aux caricatures entendues tout à l’heure : il n’y a pas, d’un côté, ceux qui veulent une métropole, et, de l’autre, ceux qui n’en veulent pas.