Pourquoi veut-on mener l’examen de ce projet de loi aussi rapidement ? Pourquoi « siphonner » la région ? On l’a dit tout à l’heure, le président de la région ne s’en cache plus : il est évidemment très critique à l’égard de ce projet de loi.
Je n’aimerais pas imaginer qu’il s’agisse en réalité de ce que l’on peut lire à travers les lignes dans différents projets de loi depuis le début de ce quinquennat sur beaucoup de réformes, électoralistes et électorales. Je n’aimerais pas que l’on veuille, au sein de cette majorité, tuer un président de région pour trouver une place pour un autre, qui laisse lui-même sa place à la mairie de Paris, par exemple.
Je n’aimerais pas que les Franciliens, ni même les Français soient les otages de l’anticipation d’échéances électorales qui vont être perdues. Je n’aimerais pas que cette réforme soit en réalité la construction de futurs sièges destinés à des élus qui auront bien du mal à le rester. Voilà ce que je pense.
J’ai une grande considération pour l’intérêt général et j’espère qu’elle est partagée par le Gouvernement, et par vous, madame la ministre, ainsi que par l’ensemble de mes collègues. J’ose espérer que nous n’en sommes pas là pour les Franciliens et pour la France.