Intervention de François Asensi

Séance en hémicycle du 8 octobre 2012 à 15h00
Programmation et gouvernance des finances publiques — Motion de rejet préalable

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaFrançois Asensi :

…et où il n'y a plus aucune opposition sur le plan économique. Je constate une fusion politique entre les deux, au moins sur les questions économiques.

La construction européenne est née d'un idéal de paix, d'une volonté de progrès social et de développement économique, mais aussi d'une ambition démocratique avancée, pour permettre l'épanouissement individuel des citoyens.

À notre grand regret, cette Europe se trouve dans l'impasse. Elle dérive en une superstructure technocratique, sans âme et sans projet – une construction post-démocratique, selon la formule du philosophe allemand Habermas.

Comment susciter l'adhésion quand l'Union européenne se construit à l'écart du suffrage universel ? Comment adhérer à un projet européen qui se donne pour seul horizon l'austérité ?

Pour nos concitoyens, Union européenne rime avec mal-vie, crise et régression. Le décalage est complet entre certaines élites politiques, administratives et financières qui tirent parti d'une ouverture économique débridée et ceux qui la subissent à travers les délocalisations, la pression sur les salaires ou le dumping social.

L'attente demeure d'une Europe qui protège de la crise, qui lutte contre les inégalités et qui oeuvre pour un vrai rapprochement entre les peuples. Mais cette attente s'étiole dangereusement.

Pendant ce temps, l'Union européenne n'a qu'un seul but : rassurer les marchés financiers, restaurer leur confiance. Elle n'a qu'un credo, sacrifier les dépenses publiques par une succession de mesures d'austérité dans l'hypothétique espoir de lendemains qui chantent. Mais ne voyez-vous pas que c'est au peuple qu'il faut redonner confiance, de toute urgence ?

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