…mais il faut aussi savoir ce qui s'est passé, ce qui s'écrit et ce qui se dit. Hier soir, Mme Pécresse me disait : « Vous allez provoquer quelque chose de terrible : les pauvres avec les pauvres, et les riches avec les riches ». Le motif serait qu'on ne peut plus vivre à l'intérieur de la métropole parisienne, qu'il y a un effet centrifuge. J'entends cela depuis le début des débats, et c'était exactement la même chose quand on proposait le fameux troisième étage de Paris Métropole, avec exactement les mêmes arguments pour s'y opposer.
Je pense au contraire que, cette fois, on va pouvoir discuter sereinement et efficacement de l'équilibre de la répartition des logements. Et je salue le fait – cela a été annoncé ce matin – que l'État jouera un rôle d'accompagnement pour trouver cet équilibre et pour accélérer la construction des logements.
Vous m'avez parlé de « monstre ». Or M. Karoutchi, au Sénat, et Mme Pécresse, ici, ont proposé tous deux que la région devienne la métropole. Je suis incapable, moi, de décrire la région métropole ! Et j'attends toujours de voir comment pourrait s'écrire ce projet qui serait plus simple. Cela ne me semble pas possible.
Je rappelle que la région garde son rôle en matière de transport. C'est pour cela, d'ailleurs, que l'accord signé ce matin est extrêmement important. Je rappelle aussi que tout est fait pour éviter l'effet frontière, c'est très important. Il faut absolument une coordination précise entre la région et la zone dense, métropolitaine, sur l'aménagement. C'est pour cela qu'on garde le schéma de l'habitat de la région. C'est important : la région verse aujourd'hui 240 millions d'euros par an d'aides au logement. Elle veut aussi participer – comment dire ? – à la géographie du logement, mais l'unité opérationnelle, car il en faudra bien une, sera bien la métropole du Grand Paris.