Intervention de Karine Berger

Séance en hémicycle du 9 octobre 2012 à 15h00
Questions au gouvernement — Taxe sur les transactions financières

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaKarine Berger :

Ma question s'adresse à M. le ministre de l'économie et des finances.

Nous ne devons jamais oublier que la crise économique et sociale qui sévit en Europe et en France est la conséquence d'une crise financière, d'une crise de la finance folle, qui, en 2009, a envoyé tout notre système économique au tapis.

Nous ne devons pas oublier que ces crises ont été causées par les agissements de quelques spéculateurs cherchant à capter des gains à court terme de plus en plus déraisonnables. C'est le dérèglement du secteur financier international qui est à l'origine du chômage et des faillites que nous affrontons aujourd'hui.

La régulation de ce secteur est donc une priorité politique. C'est la démarche entreprise par le Président de la République en juin dernier pour compléter le traité budgétaire et obtenir la mise en oeuvre d'une taxe sur les transactions financières au niveau européen. (Applaudissements sur les bancs du groupe SRC. – Exclamations sur les bancs du groupe UMP.)

Cette démarche est la marque de la profonde réorientation politique de la construction européenne qui est engagée : nous allons vers davantage de régulation économique et vers la croissance sociale. En effet, taxer les transactions financières, c'est lutter contre l'irrationalité et le court-termisme des spéculateurs ; c'est aussi faire en sorte que la finance participe à l'effort de redressement des finances publiques.

Or cette taxe sur les transactions financières était au point mort jusqu'à l'élection de François Hollande (« C'est faux ! » sur les bancs du groupe UMP) du fait de désaccords profonds en Europe.

Monsieur le ministre, le précédent gouvernement n'a rien régulé et rien sanctionné et il a accepté de fermer les yeux sur des comportements nocifs en imposant l'austérité aux familles plutôt que des règles à la finance.

1 commentaire :

Le 30/11/2012 à 18:42, Joël Meynet a dit :

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Ils n'ont même pas pris la précaution d'imposer un réprésentant de l'état dans les banques qu'ils ont refinancées. Les spéculateurs zélés de "la croissance externe" dans les banques auront tous le loisir de nous faire replonger dans les méandres de leurs incompétences à la première occasion. Quand bien mêmê, dans le passé, l'état actionnaire et présent dans les conseil d'administration n'a pas fait étalage de sa capacité à bien gérer, il n'en reste pas moins qu'il faut y retourner et cette fois avec des personnes compétentes et indépendantes. Pour réguler il faut être dedans. Il est effectivement aussi indispensable aujour'hui de mettre en place une taxe sur les transactions financières pour faire faire participer la finance spéculative aux équilibres de nos sociètés et par la même imposer l'idée que la finance n'est pas au dessus des choix politiques.

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