Ma question s'adresse à M. le ministre de l'intérieur et j'y associe les députés socialistes de l'agglomération marseillaise. (« Guérini ! » sur les bancs du groupe UMP.)
Monsieur le ministre, la volonté dont vous avez fait preuve en renforçant les forces de police à Marseille a été appréciée par les habitants.
La population approuve les décisions du comité interministériel du 6 septembre relatives au développement économique de la ville. Elle sait, comme l'a dit Jean-Marc Ayrault, que le redressement de Marseille ne sera possible que si la sécurité s'améliore nettement. Malheureusement, les Marseillais s'inquiètent. Je perçois un profond désarroi depuis que de graves suspicions à l'encontre de fonctionnaires de la Brigade anti-criminalité Nord ont été révélées.
Après la suspension de trente policiers et votre décision de dissoudre le service, les Marseillais s'interrogent. Ils se demandent comment leur sécurité sera assurée dans cette partie de la ville. Ils souhaitent savoir si les policiers suspendus seront structurellement remplacés par des fonctionnaires supplémentaires, qui viendront s'ajouter aux 205 fonctionnaires attendus d'ici la fin de l'année.
S'il est normal que la loi soit appliquée dans toute sa rigueur, comment s'assurer que la situation que l'on a connue ne se reproduira pas, à Marseille ou ailleurs ? Avez-vous un projet pour placer ce type d'unité sous un encadrement plus strict et plus efficace ? En découdre directement avec les voyous nécessite de la retenue et un sens profond des valeurs républicaines. (Applaudissements sur les bancs des groupes SRC, écologiste et RRDP.)