Pour compléter les informations qui nous ont été communiquées sur les publics, je souhaite savoir si les mêmes spectateurs fréquentent plusieurs festivals tout au long de la saison, et si le recul de la fréquentation constaté cette année peut être expliqué par la crise. Alors que les prix sont élevés, les étudiants, qui composent déjà une faible part du public, sont-ils plus nombreux à vouloir assister aux spectacles en échange d'actions de bénévolat ?
Dans ma circonscription, le petit festival Calvadose de Rock, à Bayeux, a disparu cette année du fait de l'existence de deux festivals plus gros, Beauregard et Papillons de nuit. Son budget de 125 000 euros – ceux de ses voisins dépassent les 2 millions – était financé à hauteur de 75 000 euros par la collectivité. Lorsque celle-ci a décidé d'utiliser son argent autrement, un désert culturel s'est créé dans le Bessin. Calvadose de Rock accueillait pourtant 6 000 à 7 000 participants pour 30 euros pour deux jours, prix sans commune mesure avec les tarifs de ses concurrents – jusqu'à 95 euros pour trois jours au festival de Beauregard. Certes, la programmation n'était pas la même, mais il faut savoir ce que l'on veut. La question de la répartition de l'offre culturelle sur le territoire est posée.
Monsieur Négrier, comment se financent les festivals chez nos voisins européens ? Sont-ils en mesure de se contenter de leurs ressources propres ou les collectivités locales interviennent-elles ? Qu'en est-il par exemple en Hongrie où se tient le plus gros festival culturel européen ? Quid des comportements culturels de nos voisins durant la période estivale ?