Monsieur Tréhorel, je me permets de vous rappeler que Carhaix s'est aussi fait connaître par la bataille solidaire menée pour sauver sa maternité. Cette action a donné lieu à la réalisation d'un très beau film, et nous savons que les militants et les bénévoles de cette région sont très mobilisés.
À l'opposé des idées reçues, l'intervention de M. Négrier nous montre que les festivals n'accueillent pas vraiment une population différente de celle qui fréquente les autres lieux de culture. Quelle part du public n'accède véritablement à la culture que par le festival ?
La démocratisation de la culture dépend évidemment des tarifs pratiqués : il ne faut pas oublier de multiplier le prix d'un billet, car on se rend souvent dans les festivals en famille. Elle s'appuie aussi sur l'action territoriale évoquée par M. Tréhorel. Comment élargir les publics en s'appuyant par exemple sur les réseaux scolaires ou associatifs ? Il faut aller chercher ceux qui ne connaissent pas les chemins qui mènent aux festivals et aux salles de spectacles.
Le phénomène de « commercialisation » décrit par M. Braillard risque de nuire à l'ouverture et à la vocation artistique et culturelle des festivals. Pour y répondre, j'estime qu'une politique nationale doit compléter et soutenir l'action des régions. Nos invités estiment-ils que la ministre de culture souhaite mener une telle politique ? Selon quels critères ? La signature de conventions pluriannuelles est-elle envisagée ?
Dans les nombreux festivals qui ne disposent pas de très gros moyens, les artistes sont traités de façon très inégale et parfois injuste, selon qu'ils sont amateurs ou professionnels. Le statut des artistes mérite d'être précisé.