Intervention de Paul Salen

Réunion du 11 septembre 2013 à 9h30
Commission des affaires culturelles et de l'éducation

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaPaul Salen :

La culture, longtemps considérée comme un élément d'enrichissement personnel, est devenue un levier pour lutter contre la morosité économique et favoriser l'emploi et le commerce. Pour se convaincre de son importance, il suffit de se souvenir de l'annulation, en 2003, du festival d'Avignon à la suite du mouvement des intermittents, et de ses conséquences cruelles pour les restaurants et les hôtels de la ville, comme pour les artistes et les techniciens.

Afin d'éviter la saturation de l'offre qui contribuerait à la disparition de festivals dont les conséquences pourraient être graves, ne faut-il pas promouvoir un mouvement de fusion comme celui qui a eu lieu à Grenoble avec Les Détours de Babel, nés de la fusion des 38e Rugissants et du Grenoble Jazz Festival ?

La concurrence des scènes nationales ou des salles de musique actuelle qui n'hésitent pas à organiser des temps forts autour de quelques artistes constitue aussi un danger. Cette « festivalisation » de la vie culturelle ne constitue-t-elle pas une forme de concurrence qui peut se révéler mortelle pour les festivals ? L'attractivité territoriale ne risque-t-elle pas d'être touchée ?

Madame Dumeige, France Festivals est à l'origine d'une étude portant sur les festivals de musique dans divers pays européens. Ses résultats doivent être rendus publics en novembre prochain. Sans trahir de secrets, pouvez-vous d'ores et déjà nous en livrer quelques conclusions fortes ?

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