Le festival est souvent réduit à un événement qui ne dure que quelques heures ou quelques jours, mais son succès n'est-il pas dû à son inscription dans un processus artistique, dans un projet interdisciplinaire adapté à un territoire et bénéficiant en amont et en aval d'une médiation culturelle ? Monsieur Négrier, vos travaux vous ont-ils permis de mesurer la réussite d'un festival à l'aune des actions artistiques et culturelles menées préalablement et postérieurement ?
Depuis quelques années, les subventions à la culture ont connu des baisses considérables. Les collectivités locales ont pris le relais de l'État tout en opérant des choix financiers souvent fondés sur l'existence de pratiques culturelles régulières sous forme de projets. Quels critères permettraient de reconnaître l'action des festivals ? Il pourrait par exemple s'agir de la découverte des nouveaux talents, ou de la diversification des publics, car les festivals et leur action en amont et en aval doivent être considérés comme le socle d'une éducation populaire. Aujourd'hui, la notion de festival semble vague. La création d'un label permettrait peut-être de leur assurer une reconnaissance nécessaire.