Monsieur le rapporteur général, vous avez évoqué le problème survenu à Clermont-Ferrand au début du mois de septembre, qui a montré que l'État n'avait pas délégué suffisamment de crédits à une association chargée du 115, au nom du système intégré d'accueil et d'orientation – SIAO –, de sorte que 385 personnes n'ont pu être relogées. Il est vrai que les demandes sont croissantes, y compris de la part de personnes en provenance de pays voisins comme l'Italie et l'Espagne, et pas seulement des pays de l'Est. La situation est explosive : 30 % d'augmentation des demandes d'hébergement d'urgence et + 76 % de demandes non satisfaites l'été dernier. Le constat est effectivement chaque année celui d'une sous-budgétisation des crédits mais également d'une sous-évaluation des besoins, comme le montre la Cour des comptes. Parmi les questions de fond, il faut se rappeler que le coût budgétaire des nuitées d'hôtel s'élève à 195 millions d'euros. Il faut absolument réussir à sortir de ce type d'hébergement en mobilisant par exemple le parc d'hébergement privé non utilisé. J'ai d'ailleurs déposé un amendement sur ce point au projet de loi pour l'accès au logement et un urbanisme rénové, mais cet amendement n'a pas été adopté.