Ce n'est malheureusement pas la première fois que nous procédons à l'audition d'un ministre après que tout a déjà été dit dans d'autres enceintes que la nôtre sur le projet qu'il est supposé venir nous présenter. Permettez-moi en outre de vous faire remarquer qu'en tenant cette audition dans un créneau de moins d‘une heure, nous consacrerons en moyenne moins de deux minutes à chacun des 34 plans ! Nous avons aussi été surpris par l'organisation précipitée de cette réunion. En somme, nous avons l'impression qu'encore une fois c'est le Gouvernement qui dicte la conduite de nos travaux.
À l'occasion de l'ouverture de cette nouvelle session, nous vous demandons, monsieur le Président, de veiller à ce que nous puissions travailler dans de meilleures conditions, c'est-à-dire en prenant du temps pour examiner les textes mais aussi en abordant l'ensemble des sujets qui relèvent de notre domaine de compétence. Je prends notamment l'exemple de l'agriculture, sur lequel nous vous avons déjà alerté par écrit. Nous sommes interpellés sur le terrain au sujet de la distribution des aides de la Politique agricole commune (PAC) et nous souhaiterions en conséquence pourvoir nous entretenir avec le ministre. D'une façon générale, il faut que nous soyons davantage en phase avec les sujets d'actualité.