Intervention de Michel Issindou

Réunion du 30 septembre 2013 à 21h00
Commission des affaires sociales

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaMichel Issindou, rapporteur :

Ce projet de loi comporte trois piliers. Le premier est constitué de mesures à court terme, qui visent à préserver le niveau des pensions, grâce à une augmentation progressive et modérée des cotisations permettant de réaliser 7 milliards d'euros d'économies d'ici à 2020.

Le Gouvernement a ensuite fait le choix d'augmenter de 41,5 à 43 ans le nombre d'annuités, ce qui représente un effort non négligeable mais permettra de préserver un niveau de pension correct. Pour compenser cet effort, le projet de loi comporte toute une série de mesures de justice, comme l'abaissement de deux cents à cent cinquante du nombre d'heures nécessaires à la validation d'un trimestre ou la validation des trimestres d'apprentissage. Cela permettra à de nombreux salariés de partir plus tôt en retraite.

La prise en compte de la pénibilité bénéficiera à 3 millions de personnes environ.

L'allongement progressif permettra de maintenir ce qui est pour nous un impératif, c'est-à-dire un niveau de retraite correct. C'est pour cela que l'on demande aux jeunes de travailler un peu plus longtemps.

Nous assumons totalement notre choix, qui s'oppose au vôtre, avec notamment le report de l'âge légal. Nous laissons la porte ouverte aux personnes de 62 ans, qui peuvent sortir du dispositif. Le taux plein n'est, après tout, qu'un critère parmi d'autres, et nous défendons, comme en 2010, la liberté de choix. Reporter l'âge légal à 65 ans signifierait, pour un jeune qui a commencé à travailler à 18 ans, cotiser 47 annuités. Ce n'est pas juste.

J'émets donc un avis défavorable aux trois amendements.

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