Intervention de Jean-Marc Germain

Réunion du 30 septembre 2013 à 21h00
Commission des affaires sociales

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJean-Marc Germain :

Ce report de l'âge légal transforme de jeunes retraités en vieux chômeurs. Dès lors, il ne reste que deux solutions : soit trouver des ressources complémentaires, soit diminuer les pensions. Il est inutile de biaiser, on ne peut pas être contre la hausse des cotisations sans accepter une baisse des pensions.

Pourquoi défendons-nous l'allongement de la durée de cotisation ?

La réforme que le parti socialiste proposait en 2010 est tout entière dans ce texte. On ne peut donc pas parler de reniement.

Ensuite, nous comprenons les arguments de Mme Fraysse contre l'allongement de la durée de cotisation. Pour le rendre acceptable, nous avons décidé, premièrement, de prendre en compte la pénibilité pour ajuster la durée de cotisation en fonction de l'espérance de vie en bonne santé ; deuxièmement, de différer cet allongement dans le temps, jusqu'en 2020, à cause de l'impact sur le chômage. Il s'agit là d'un constat, et je pense que vous le partagez.

Reste l'option politique : à terme, faut-il augmenter la durée de cotisation en épargnant ceux qui ont eu des métiers pénibles, ou bien l'âge légal ? Qui a payé la réforme Sarkozy-Fillon ? Les ouvriers et les employés (Protestations sur les bancs du groupe UMP). Regardez les chiffres ! Vous avez bouché – un peu – les trous de l'assurance vieillesse, mais creusé ceux de l'assurance chômage. Vous n'avez donc rien réglé.

Nous avons une différence philosophique sur ce qu'il faut faire après 2020, et, avant. Vous n'avez d'autre choix que d'augmenter les cotisations ou baisser les pensions.

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