Intervention de Gérald Darmanin

Séance en hémicycle du 3 octobre 2013 à 15h00
Prêt à taux zéro pour l'aménagement du domicile des personnes handicapées — Après l'article 3

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaGérald Darmanin, rapporteur de la commission des affaires sociales :

La commission, réunie en application de l’article 88 du règlement de l’Assemblée nationale, a traité cet amendement de la même manière que le précédent. Même punition : il a été décidé de ne pas débattre sur le fond, mais sur la forme.

Votre amendement a donc été rejeté par la commission, monsieur Abad. À titre personnel cependant, je ne peux qu’y être favorable. D’abord, parce qu’il s’inscrit dans le droit fil de l’action de Nicolas Sarkozy pendant cinq ans, lorsqu’il était Président de la République. L’AAH a ainsi été revalorisé de 25%.

L’honnêteté intellectuelle devrait tous nous conduire à reconnaître, quelle que soit la formation politique à laquelle nous appartenons, que nous n’en faisons jamais assez pour les personnes handicapées. Nous n’en faisons pas assez en matière de revalorisation des aides, alors qu’elles peuvent les tirer d’un dénuement qui confine parfois à la misère. Nous faisons tous ce constat dans nos permanences, et lors de nos réunions électorales.

Je crois qu’il est important, monsieur Abad, que votre amendement soit adopté. Cela permettrait au moins de lancer le débat que vous appelez de vos voeux, sur la revalorisation au niveau de l’inflation. Il serait quand même étonnant, au moment où les députés de la majorité comme de l’opposition s’accordent sur l’objectif de permettre aux classes populaires de sortir de la misère, de la pauvreté, que nous soyons indignes au point de faire des économies sur ce minimum social. Ce serait céder à la vision comptable de tous les spécialistes des finances publiques, qu’ils soient de droite ou de gauche.

Je crois que le législateur s’honorerait en votant aujourd’hui une telle disposition. Elle répond à un constat de terrain, en même temps qu’à un cri du coeur en faveur de la dignité humaine. Laissons aux comptables, qu’ils viennent de la Cour des comptes ou d’ailleurs, le soin de faire des économies sur autre chose que l’allocation adulte handicapé.

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